Par Robert Jensen, sur Good Men’s Project / 2 décembre 2019
L’attention accrue portée à la violence des hommes à l’égard des femmes a mis en lumière non seulement le viol et le harcèlement sexuel, mais aussi les éléments culturels qui suscitent de tels comportements. Bien que seule une mince fraction des hommes enfreignent ouvertement la loi, beaucoup d’hommes adoptent des formes moins flagrantes d’actes agressifs et coercitifs qui blessent des femmes et minent leurs droits, et encore plus d’hommes agissent en spectateurs réticents à contester la violence de leurs congénères.
Cette conversation tourne souvent autour de la critique de la « masculinité toxique » et de la recherche d’une « saine masculinité », ce qui a l’avantage de jeter sur ces formes d’agressions un éclairage nécessaire. Mais nous devrions nous méfier de la façon dont ces phrases peuvent limiter notre compréhension des phénomènes et en venir à renforcer le patriarcat.
Je propose de remplacer l’expression « masculinité toxique » par celle de « masculinité dans le patriarcat », pour attirer l’attention sur le système dont émergent des problèmes. Lire la suite