Archives du mot-clé violences masculines

L’enfer des passes, de Rachel Moran [compte rendu]

[La note suivante a été publiée dans la revue Empan]

Le système prostitutionnel fait l’objet depuis de nombreuses années d’études féministes variées : Barry (L’esclavage sexuel de la femme, 1982), Legardinier (Prostitution : une guerre contre les femmes, 2015), Ekman (L’être et la marchandise, 2013), Montreynaud (Zéromacho, 2018).

Les témoignages de prostitué·es peinent à s’exprimer ou à se faire entendre, et plus encore les témoignages d’ex-prostituées. Pourtant, ces dernières en particulier sont celles dont « l’objectivité » n’est pas polluée par des intérêts immédiats dans le système prostitutionnel, avec l’avantage de posséder une connaissance poussée, prolongée et intime du milieu et de l’activité. C’est ce qui donne une richesse et une rare force au livre L’enfer des passes de la féministe irlandaise Rachel Moran, qui a vécu la prostitution pendant sept ans.

Les quelque 26 chapitres sont « un exercice de dépassement » (p. 327) d’elle-même afin de renaître de ses hontes – pour reprendre le titre d’un autre livre d’une ancienne prostituée, Laurence Noëlle. Moran y dissèque son propre parcours et brave « les ondes de choc » (p. 307) de son passé de femme prostituée, dont le stigmate perdure dans le temps – malgré la récente loi abolitionniste qui décriminalise leur activité.

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Zéromacho : Action #89 — 12 avril 2023 — Le 17e passe à l’orange

Le 17e arrondissement de Paris bat un triste record : il compte 49 prétendus « salons de massages » asiatiques (sur 341 dans tout Paris) qui sont en réalité des lieux de prostitution, avec des esclaves sexuelles pour la plupart victimes de la traite des femmes.

Cette activité illégale a pignon sur rue et fait même de la publicité, avec des flyers sur les pare-brise !

Dans la nuit du 12, à Paris 17e, des activistes de Zéromacho et de L’Amazone Paris ont taggé un slogan en orange fluo sur le trottoir devant ces 49 salons :

« C’est combien ? — 1 500 € d’amende ! »

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Un congrès CGT sous haute tension pour le mouvement syndical et féministe [par Resyfem ]

Fin mars 2023, aura lieu le congrès confédéral de la CGT et ça promet d’être houleux : remise en cause de la candidature de Marie Buisson par un camp sectaire et viriliste, du critère de « parité » sur les listes des candidats à la CEC… Les enjeux d’un congrès décisif pour les syndicalistes féministes, l’ensemble de la CGT et tout le mouvement syndical.

Une campagne virulente de remise en cause de la candidature de Marie Buisson au poste de secrétaire générale de la CGT a commencé très vite après son annonce. Elle s’est notamment traduite, ces dernières semaines, par la multiplication d’articles à charge dans la presse[1].

D’où viennent ces attaques, et pourquoi autant d’énergie déployée pour la faire échouer ?

Il s’agit d’une offensive des tendances sectaires de la CGT qui entendent bloquer toute logique unitaire et d’ouverture aux urgences environnementales et à une lutte des classes qui prenne en compte les oppressions spécifiques liées au sexisme et au racisme. En entretenant une atmosphère de guerre interne, ils tentent au passage le coup double de réhabiliter leurs partisans les plus controversés.

Des attaques violentes aux formes inédites

Les détracteurs de Marie Buisson s’appuient sur des tensions réelles au sein de l’organisation, en lien avec le mode de gouvernance et les choix stratégiques de Philippe Martinez. 

Ce mécontentement se cristallise sur sa décision de faire participer la CGT à l’initiative « Plus jamais ça ! »[2]. Une sorte de coalition des opposants à ce projet s’est constituée, et reproche à Marie Buisson la décision du secrétaire général !

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Communiqué de presse : La Grande Cause définitivement classée sans suite ? 

Nos associations, le Collectif Féministe Contre le Viol, Osez le Feminisme!, l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT), Du Côté des Femmes, En Avant Toute(s), Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) et la Fondation des Femmes, ont découvert via un article du Journal Du Dimanche l’existence d’une dépêche interministérielle en direction des procureurs de la République, qui aurait débouché sur des classements sans suite massifs et un déni de justice pour des milliers de victimes.

Un classement sans suite désigne l’arrêt d’une procédure judiciaire consécutive à une plainte. C’est le procureur de la République qui en prend la décision. Dans une dépêche de mai 2021, il a été demandé d’accélérer le classement sans suite de nombreuses plaintes pour désengorger les commissariats et services d’enquêtes.

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Andrea Dworkin : À propos de la rédaction de « Pornographie : les hommes s’approprient les femmes ».

[Ce qui suit est une partie d’un article d’abord publié dans la San Francisco Review of Books. Copyright © 1981 par Andrea Dworkin.] (Pornographie : les hommes s’approprient les femmes, éditions Libre)

Au cours de la rédaction de mon plus récent livre, j’ai vécu le plus extrême isolement que j’aie connu en tant qu’écrivaine. Je vivais dans un monde d’images — des corps de femmes exposés, des femmes prostrées, étalées, suspendues, écartelées, ligotées et lacérées — et dans un monde de livres — remplis de viols collectifs, de viols à deux, de viols commis par des hommes sur des femmes, de viols lesbiens, de viols de femmes par des animaux, d’éviscérations, de tortures, de pénétration, d’excréments, d’urine et de mauvaise prose. J’ai travaillé trois ans à ce livre. Après la première année, une amie est entrée dans ma chambre et m’a passé la remarque qu’elle était plus à l’aise dans les magasins de porno du quartier. Six mois plus tard, l’ami avec lequel je vivais m’a demandé calmement et sincèrement d’éviter de lui montrer les documents sur lesquels je pouvais travailler et aussi, si possible, de ne pas les laisser dans une autre pièce que la mienne. J’ai des ami-es bon·nes et prévenant·es. Leurs nerfs ne pouvaient même pas supporter le peu qu’illes apercevaient. Moi, j’y étais immergée.

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Julie Bindel : Les femmes ne devraient pas avoir à toujours être sur le qui-vive. C’est aux hommes d’en finir avec la violence masculine

[article publié en mars 2021]

La disparition et le meurtre présumé de Sarah Everard ont mis en lumière la façon dont la vie des femmes et des jeunes filles est entravée par la peur et la réalité de la violence masculine. La violence létale contre les femmes est aussi régulière qu’elle est horrible. Tous les trois jours, en Angleterre et au Pays de Galles, une femme est tuée par son ancien ou actuel partenaire à la suite de violences domestiques, et nous vivons aujourd’hui dans une société imprégnée de misogynie et de droit phallocrate, où la pornographie hardcore est considérée comme un « divertissement » et où les filles sont bombardées de propagande sur les joies de l’étranglement durant les rapports sexuels.

Il est relativement rare de se faire enlever dans la rue, mais malgré tout, les femmes restent dans un état d’anxiété constant face à la violence masculine. Il n’y a rien d’étonnant à cela : la plupart d’entre nous sommes éduquées à nous considérer seules responsable de notre propre sécurité. Nous vivons dans une culture de culpabilisation des victimes, où l’on s’intéresse davantage à notre façon de nous habiller et à notre consommation d’alcool qu’aux raisons qui expliquent pourquoi les hommes commettent des crimes aussi odieux à notre encontre.

Les hommes sont majoritairement les auteurs de crimes violents et sont aussi majoritairement les victimes de crimes violents, mais perpétrés par d’autres hommes. Ce fait est souvent utilisé contre les féministes lorsque nous parlons de l’ampleur et de la prévalence des abus sexuels et domestiques, mais le féminicide – le meurtre d’une femme parce qu’elle est une femme – se nourrit de la haine des hommes envers les femmes.

La peur du viol et des violences létales est une chose que toutes les femmes de la planète connaissent. Il y a nulle part où nous nous sentons totalement en sécurité. Le foyer est l’endroit le plus dangereux pour les femmes puisque c’est là que la plupart des violences ont lieu, mais comme elles se produisent derrière des portes closes, elles peuvent souvent être considérées comme une affaire interpersonnelle privée, et engageant encore moins l’intervention de l’État. Le nombre de viols et d’agressions sexuelles commis quotidiennement est ahurissant, et pourtant la grande majorité d’entre elles ne sont pas signalées et restent impunies. Actuellement, moins de 1 % des viols signalés à la police aboutissent à une condamnation.

Une enquête commanditée par la coalition End Violence against Women en décembre 2018 a révélé que plus d’un tiers des plus de 65 ans ne considèrent pas les rapports sexuels maritaux forcés comme des viols, de même que 16 % des personnes entre 16 à 24 ans.

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La prostitution est un enfer particulier que les hommes ont créé pour les femmes.

Ou

Le coût de la vente de votre âme pour survivre? Il est sans prix.

Source: Site Web de l’organisation Northern Model Now, le 8 septembre 2022

Une femme, qui souhaite rester anonyme, a envoyé ce texte puissant et déchirant par l’intermédiaire de notre page « Share Your Sex Work Story » (Partagez votre récit de la prostitution), qui offre un espace aux femmes pour raconter en leurs propres mots leur vécu de la prostitution.

Quand je ferme les yeux, je m’en souviens. Je ne vais pas mâcher mes mots. Ma vie était un enfer. Il n’y a jamais eu de moment où je n’étais pas malheureuse, ou déprimée.

Ma propre famille a fait de moi un bouc émissaire et m’a appris que ma valeur dépendait de la façon dont je leur faisais plaisir – que non seulement je ne devais pas m’attendre à l’amour ou au bonheur, mais bien à de la douleur et de la cruauté. En raison de mon handicap, j’étais une cible de choix pour les brimades : je n’ai jamais été encouragée à être quelque chose de plus que ce que les autres pensaient de moi. On me répétait sans cesse à quel point j’étais inutile.

Quand on passe son enfance et son adolescence à se faire rabâcher cela, vous n’aspirez plus à être autre chose que douce et humble. Vous n’apprenez pas à établir des limites. Vous n’apprenez pas à vous défendre. Vous apprenez seulement à éviter de souffrir davantage.

Étant handicapée, on attendait de moi que j’agisse normalement. Ma famille m’a laissée me débrouiller et je suis tombée dans le piège du « travail du sexe ». Je suis tombée dedans à cause d’un ex qui se comportait comme mes deux parents en un. C’était un sentiment familier, que je détestais et craignais à la fois et vers lequel je me sentais attirée, parce que c’est tout ce que je connaissais à l’époque. Personne ne m’a aidée ou a pris soin de moi. Personne ne s’est soucié de ce que je ressentais.

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« Vous allez devoir débarrasser mon cul de votre fantasme », compte-rendu de Pornographie d’Andrea Dworkin par Didier Epsztajn

Andrea Dworkin : Pornographie
Les hommes s’approprient les femmes

Editions Libre 2022, 340 pages, 20 euros

« J’ai rencontré d’énormes difficultés à écrire et à publier cet ouvrage. La pornographie que j’ai dû étudier pour l’écrire a envahi ma vie et m’a plongée dans une grande détresse personnelle. J’ai beaucoup de difficulté à gagner ma vie pendant cette période, en partie parce que les magazines et les journaux refusaient, presque sans exception, de publier mes écrits. Les maisons d’édition ne voulaient pas publier ce livre. L’achèvement de ce livre est pour moi le triomphe d’une écrivaine se battant pour sa survie. De nombreuses personnes m’ont aidée et je ne les oublierai jamais. Il est à la fois juste et véridique de dire que j’aurais sombré sans leur aide ». Andrea Dworkin dans ses remerciements en fin de livre.

Il aura fallu plus de quarante ans pour que Pornography : Men possessing Woman soit enfin traduit en français. Il faut en remercier Ann Leduc et Martin Dufresne. J’aurais aimé lire un tel livre beaucoup plus jeune, pour moins m’égarer dans certaines lectures, au nom d’une conception bien masculiniste de la liberté sexuelle revendiquée. L’autrice ne joue pas sur les mots, elle utilise ceux du quotidien dans toute leur âpre nudité. Elle ne se laisse pas tromper par des allégations sur l’érotisme et l’encensement d’ouvrages ouvertement pornographiques et violents, elle nomme et analyse des livres, des images, des productions de l’industrie pornographique. Andrea Dworkin discute des violences masculines faites aux femmes, des conséquences sociales de la consommation de pornographie, des rapports de domination, de l’humiliation des femmes parce qu’elles sont des femmes. Elle aborde aussi des productions soi-disant scientifiques naturalisant la domination masculine, discréditant le non des femmes, justifiant la violence et le viol… Quarante après, un livre toujours d’actualité.

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Martin Dufresne : Quand PIVOT pivote…

[Juste en dessous, un petit « coup de gueule » de mon ami Martin.]

La revue PIVOT nous a servi cette semaine la nouvelle version d’un procédé récent qui s’assimile à une censure, soit une campagne de pression pour forcer une dramaturge à réécrire une pièce en réponse aux revendications d’un lobby. On note comme un goût de déjà-vu…

Dans ce cas-ci, ce sont des défenseurs de l’achat de sexe et du proxénétisme qui réclament de l’autrice Véronique Côté qu’elle modifie une pièce qui doit prendre l’affiche au Théâtre La Bordée de Québec dans un mois. La nouvelle pièce « La paix des femmes », un dialogue entre deux personnages aux opinions opposées, est accusée de ne pas soutenir suffisamment la thèse du Comité Autonome du Travail Sexuel (CATS), un groupe de pression qui exige la dépénalisation totale de l’achat de sexe et du proxénétisme au Canada.

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Andrea Dworkin : Introduction de son ouvrage Pornographie

1

Je n’hésitai pas à faire courir le bruit que tout homme blanc qui se proposerait de me fustiger aurait aussi à me tuer.

Vie d’un esclave américain, écrite par lui-­même,
Frederick Douglass (1845)

En 1838, à l’âge de 21 ans, Frederick Douglass devint un esclave en cavale, un fugitif pourchassé. Même si plus tard il devait acquérir sa renommée en tant que puissant orateur politique, il prononça ses premières paroles publiques avec trépidation lors d’une réunion d’abolitionnistes de race blanche au Massachusetts en 1841. Le leader abolitionniste William Lloyd Garrison décrivit ainsi l’évènement :

« Il s’approcha de l’estrade avec une certaine hésitation et gêne, sans aucun doute les pendants d’un esprit sensible dans une situation aussi peu familière. Après s’être excusé de son ignorance, et avoir rappelé à l’auditoire que l’esclavage est une bien pauvre école pour l’intelligence et le cœur humains, il fit le récit de certains épisodes de sa propre histoire en tant qu’esclave […]. Dès qu’il eut regagné sa place, je me levai, empli d’espoir et d’admiration, et rappelai à l’auditoire les risques auxquels s’exposait dans le Nord ce jeune homme émancipé par lui-­même — même au Massachusetts, sur la terre des pèlerins fondateurs, au milieu des descendants des Pères de la révolution ; et je leur demandai s’ils accepteraient jamais de voir celui-­ci ramené de force en esclavage — quoi qu’en dise la loi, quoi qu’en dise la Constitution[1]. »

Constamment en danger dans son état de fugitif, Douglass devint tout à la fois organisateur dans le camp abolitionniste ; éditeur de son propre journal qui plaidait en faveur de l’abolition et des droits des femmes ; chef de gare au sein du « chemin de fer clandestin » ; un proche camarade du célèbre John Brown ; et, lors de la convention de Seneca Falls en 1848, il fut la seule personne à seconder la résolution d’Élizabeth Cady Stanton réclamant le droit de vote pour les femmes. De mon point de vue, il était un héros politique ; une personne dont la passion pour les droits humains était à la fois visionnaire et ancrée dans l’action ; quelqu’un qui a pris des risques réels et non rhétoriques et dont l’endurance dans sa quête pour l’égalité a établi une norme en ce qui concerne l’honneur en politique. Ses écrits, aussi éloquents que ses discours, exprimaient son rejet catégorique de toute subjugation. Son intelligence politique, à la fois analytique et stratégique, était imprégnée d’émotions : l’indignation face à la douleur humaine, l’affliction face à l’avilissement, l’angoisse face aux souffrances, et la fureur face à l’apathie et à la collusion. Il détestait l’oppression. Son empathie pour celles et ceux qui souffraient de l’injustice dépassait les frontières de la race, du genre et de la classe parce qu’elle était animée par son propre vécu — l’expérience de l’humiliation et celle de sa dignité.

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Sophie Péchaud : « Comme un poisson dans l’eau… d’un bocal »

[Article reproduit avec l’aimable autorisation de l’autrice.]

Depuis 1985, date de la création de l’AVFT et même bien antérieurement à celle-ci, nulle autre période que l’épidémie de Covid n’a eu un impact aussi fort sur l’organisation du travail et le quotidien des travailleuses. Du jour au lendemain, la très grande majorité des Françaises et des Français a été contrainte de modifier en profondeur sa façon de travailler et ses interactions avec le monde extérieur : collègues, supérieurs, patron.ne.s, prestataires, client.es.
La pratique du télétravail, assez peu répandue avant mars 2020 est devenue la norme pour toutes les professions qui pouvaient être « dématérialisées », alors que les secteurs du soin, de la santé, de l’hôtellerie, du ménage, surreprésentés par les femmes -et dans lesquelles les violences sexuelles au travail sont très importantes- ont été encore plus durement touchés par la crise sanitaire.

Si la hausse des violences conjugales pendant la période du covid a été rapidement documentée face à l’augmentation massive des signalements [1] , une semaine à peine après la date du premier confinement, l’impact du covid sur les violences sexistes et sexuelles au travail est toujours un angle mort.

Pendant le premier confinement de mars 2020, l’activité de l’AVFT n’a pas cessée, l’accueil téléphonique a été maintenu sans interruption. Même si le nombre de saisines de l’association par les victimes de violences sexuelles au travail a baissé pendant cette première période, il a augmenté considérablement à l’approche du déconfinement puis dans les mois qui ont suivi. Nous avons alors reçu plusieurs témoignages de femmes pour qui la crise sanitaire a eu un effet sur les VSS au travail qu’elles subissent ou subissaient.

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Un nouvel espoir pour Alexandra Richard !

Admise devant la Cour de Cassation, son affaire pourrait être rejugée à l’issue de la procédure Le pourvoi en Cassation formé par Alexandra Richard à la suite de son procès en appel, qui l’a condamnée à 10 ans de prison ferme en octobre 2021, a été accepté par la Cour de Cassation. Le rapporteur public considère que les questions posées sont inédites et qu’elles méritent d’être examinées. Nous y voyons un espoir que le déni de justice dont Alexandra Richard est victime soit enfin reconnu comme tel. 

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Michel Piron en garde à vue. Derrière Jacquie et Michel : un système organisé de proxénétisme et de viols.

[communiqué de presse d’Osez le féminisme !]

Nous nous réjouissons d’apprendre que Michel Piron, propriétaire de Jacquie et Michel, et quatre complices, sont actuellement en garde à vue pour des faits de proxénétisme, complicité de viols et d’agressions sexuelles. L’impunité des pornocriminels se fissure, et la justice écoute enfin les victimes. C’est toute l’industrie pornographique qui est dorénavant face à la justice : acteurs, rabatteurs, producteurs, réalisateurs, diffuseurs constituent un véritable système proxénète et criminel. Nous exigeons que cesse cette zone de non-droit qu’est la pornographie.

En 2020, Osez le Féminisme, les Effrontées, et le Mouvement du Nid ont fait des signalements contre Jacquie et Michel pour proxénétisme, viols, traite des êtres humains et actes de torture et de barbarie, suite à l’enquête du journaliste Robin d’Angelo, qu’il relate dans “Judy, Lola, Sofia et moi”, et dans la vidéo-enquête sur Konbini de février 2020. Dans cette vidéo, l’un des fondateurs de ARES, la société propriétaire de Jacquie et Michel déclarait à propos de leurs méthodes de rabattage : “En France, (…) c’est interdit. C’est du proxénétisme. De toute façon, si tu trouves une fille, on met un truc qui n’a rien à voir (…) pour ne pas s’attirer les foudres”. La défense de Piron qui consiste à dire qu’il n’était pas au courant des violences commises sur les tournages est intenable alors que ce sont les diffuseurs qui commandent ces contenus violents et dégradants aux producteurs. Le “porno amateur” est un vaste mensonge. Seul existe un système de proxénétisme organisé. Les pénétrations sexuelles obtenues sous contrainte, les violences sexuelles et les actes de torture infligés, les manipulations commises contre des femmes rabattues et piégées, les diffusions incontrôlées des vidéos sont la norme de cette industrie criminelle. 

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Romane Bouché : L’appel à l’aide de Zahia Dehar

Dans un « live » Instagram, Zahia Dehar, 29 ans, s’est exprimée sur la prostitution. Son parcours, glaçant, résonne comme celui de milliers de mineures en France. Il est temps que le soutien nécessaire lui soit apporté, comme à toutes les victimes de prostitution. 

Nous sommes le 11 décembre 2021 lorsque Zahia Dehar prend la parole sur son compte Instagram. Prostituée à 16 ans, elle est révélée au grand public en 2008 par l’affaire qui porte son nom. Certains parlent même, depuis « d’effet Zahia ».

Karim Benzema et Franck Ribéry, grands noms du football sont mis en cause pour avoir été ses « clients » prostitueurs ». Passibles d’une peine de prison pour prostitution de mineure, ils n’ont pas été condamnés. La justice a estimé qu’ils ne savaient pas qu’elle était mineure au moment des faits.

Treize ans plus tard, le traumatisme resurgit. « J’avais entendu dire que beaucoup de victimes de pervers narcissiques voulaient se suicider et je me rends compte que c’est vrai», explique Zahia en sanglotant. « J’ai même essayé de me tailler les veines il n’y a pas longtemps. C’est là, vous voyez, c’est ce que j’ai fait ». Elle montre son bras à la caméra.

On est loin de l’image policée de la star dUne fille facile, le film de Rebecca Zlotowski récompensé à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes en 2019. Car oui, derrière le fantasme de la prostituée, derrière la notoriété d’une jeune fille manipulée, propulsée dans le show-business, se cache une réalité violente.

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Osez le féminisme ! : L’industrie pornocriminelle cible les enfants et la justice abdique ! (Communiqué de presse)

Malgré la loi qui l’interdit, l’industrie pornocriminelle cible les enfants, les conditionne à l’érotisation de la violence sexuelle, à la culture du viol, à la haine des femmes, à la haine raciale, en toute impunité. L’ARCOM a saisi le 8 mars 2022 la justice qui vient ce 24 mai de refuser le blocage de cinq sites pornographiques pourtant mis en demeure de vérifier l’âge des internautes. La Justice a fait primer les intérêts des pornocrates et des “consommateurs” de pornographie sur les droits fondamentaux et l’intégrité psychique et physique des enfants. 

La star Billie Eilish a déclaré avoir visionné du porno dès l’âge de 11 ans, et que cela avait “détruit son cerveau”. Au moment d’entrer dans la sexualité, “dévastée” par la pornographie, elle n’a pas réussi à refuser des pratiques violentes non désirées et reste hantée par des cauchemars, conséquences traumatiques de son exposition précoce à des violences sexuelles pornographiques. 

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Sortie de « Last Girl First ! La prostitution à l’intersection des oppressions sexistes, racistes et de classe » une étude de CAP International.

Le 22 Mars, CAP International a sorti le rapport de recherche « Last Girl First ! La prostitution à l’intersection des oppressions sexistes, racistes et de classe ».

Ce rapport est le fruit de deux ans de recherche, il couvre 49 pays, rassemble les témoignages de plus de 40 survivantes de la prostitution et de la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, d’expert.e.s de terrain travaillant auprès des personnes en situation de prostitution aux quatre coins du monde et compte plus de 500 références.

Cette étude explore la surreprésentation des femmes et des filles issues des communautés les plus marginalisées dans la prostitution. Partout dans le monde, les femmes autochtones (Premières Nations, Maori, Adivasi), migrantes, pauvres, issues de minorités ethniques, raciales ou religieuses, des castes les plus basses (Dalits, Badi) sont impactées de manière disproportionnée par le système prostitutionnel.

La recherche « Last Girl First » développe va ainsi au-delà d’une simple analyse de la prostitution en termes de risques sanitaires et offre une analyse complète des oppressions intersectionnelles qui façonnent la prostitution.

En retraçant les racines historiques, politiques, sociales et les dynamiques de ce système, cette étude met en lumière les réalités de la prostitution et la manière insidieuse dont différents schémas de domination tels le patriarcat, le racisme, le colonialisme, l’impérialisme, la domination de classe, le capitalisme, la guerre et la militarisation façonne le système prostitutionnel et aboutissent à l’exploitation économique et sexuelle de franges entières de la population. Parmi ces dernières, la classe politique des femmes et particulièrement celles en situation de précarité ou racisées. Elles sont celles qui sont désignées comme « prostituables », comme une classe à part devant satisfaire la demande masculine pour l’exploitation de leur corps.

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Pour que le #MetooSyndical s’amplifie !

Pour que le Metoo syndical s’amplifie !

Une militante syndicale vient de déposer plainte contre un syndicaliste de la CGT pour « viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie ». Nous sommes bouleversées. Nous pensons à elle, sa force, son courage et à ses soutiens. Nous lui adressons notre solidarité sans faille face à ces faits gravissimes et aux pressions exercées contre celles qui voudraient s’exprimer. Nous sommes disponibles pour toutes actions en soutien de la camarade victime, à partir de son rythme et de sa volonté.

Les mandats confédéraux de cet homme ont été suspendus par la commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT le 22 février 2022. Nous saluons la réactivité de cette mesure mais cela ne suffit pas. La suspension de ses mandats confédéraux n’a pas fait l’unanimité avec 1 vote contre et 3 abstentions. Les syndicalistes qui ne votent pas de mesures conservatoires pour protéger de toute forme de représailles, la victime, et les syndiqué.es qui vont devoir continuer de les côtoyer, sont les complices des agresseurs et de l’impunité dont ils bénéficient.

Nous espérons qu’une enquête interne menée par la cellule de veille de la CGT permette d’avancer dans la connaissance des faits, du passif de ce « militant » pour prendre les décisions définitives qui s’imposent. Dans le communiqué du 28 février 2022, l’Union départementale 94 ose le maintenir dans ses mandats locaux. Pour nous, il n’est pas possible de s’en rendre à la justice de Dupond-Moretti et la police de Darmanin, membres d’un gouvernement dont nous combattons les politiques libérales et liberticides et représentants d’une justice patriarcale qui tranche rarement en faveur des victimes de violences sexuelles. Cette décision est une nouvelle agression pour la victime et toutes celles et ceux qui se battent dans la CGT et dans les autres syndicats pour stopper ces violences où qu’elles soient commises (travail, syndicat, vie conjugale…).

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Continuer la lutte anti-militariste avec l’inspiration d’Andrée Michel

En honneur à son enthousiasme et sa fougue, à son courage et à son exemple de lutte, quelques éléments de son parcours et de sa réflexion, repris de la préface de son dernier ouvrage : https://www.editions-ixe.fr/catalogue/feminisme-et-antimilitarisme/. Andrée Michel est décédée le 8 février 2022.

Andrée Michel : une féministe anti-militariste dans le siècle

Larges extraits de l’Avant-propos de Jules Falquet au livre d’Andrée Michel

Hay mujeres que luchan un día, y son buenas
Hay mujeres que luchan muchos dias, y son muy buenas
Hay mujeres que luchan muchos años, y son mejores
Y hay mujeres que luchan 101 años
Estas son las imprescindibles 

Bertold Brecht (adaptation)

Solo le pido a Dios
Que la guerra no me sea indiferente
Es un monstruo grande y pisa fuerte
Toda la pobre inocencia de la gente
 
Chanson de Mercedes Sosa

On connaît généralement Andrée Michel comme l’une des premières sociologues de la famille, puis des femmes et du travail, dans les années 1960 et 1970 en France. Pourtant, au-delà de ces travaux novateurs, aujourd’hui devenus classiques, on a à faire à une féministe « intégrale » – à la fois militante et chercheuse – et à une précurseuse dans plusieurs autres domaines capitaux, notamment la sociologie des migrations mais aussi, et surtout, le militarisme et le Complexe militaro-industriel (CMI), expression traduite de l’américain qu’elle a été la première à utiliser en France (Michel, 1985a). 

Dans les années 1950, elle ouvre le champ de la sociologie des migrations en France, étudiant et dénonçant les conditions de logement et de travail des ouvriers algériens, tout en s’engageant dans les luttes anti-coloniales, algériennes en particulier. Dès les années 1960, elle milite activement au Planning familial, publie l’un des premiers ouvrages de référence sur la situation des femmes (Michel et Texier, 1964), puis le premier (et unique) « Que sais-je ? » sur le féminisme, paru en 1972 et traduit en six langues. Après plusieurs années à enseigner en Algérie, puis aux États-Unis et au Canada, revenue en France elle fonde en 1974 la première équipe de recherche sur les femmes au CNRS. 

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Déviriliser le monde, une urgence

Plusieurs publications féministes sortiront prochainement en librairie : Féminisme et réseaux sociaux – une histoire d’amour et de haine(éd. Hors d’atteinte) de Elvire Duvelle-Charles et Déviriliser le monde – demain sera féministe ou ne sera pas (éd. Rue de l’échiquier) de Céline Piques.  Les deux autrices sont des activistes de longue date ; la première a débuté au sein des Femen, la seconde est dans Osez le féminisme !, en tant qu’actuelle présidente de l’asso.

Bien que l’ouvrage Féminisme et réseaux sociaux m’ait fait découvrir tout un pan de l’activisme numérique – de sa force mais aussi des difficultés, des pièges et des impasses rencontrées dans ce type de mobilisation – je vais me concentrer sur l’ouvrage de Céline Piques.

Son Déviriliser le monde, pensé « comme un manifeste politique », est le 3ème titre féministe de la belle petite collection Les incisives, après celui de Réjane Sénac (L’égalité sans condition) et celui de Reine Prat (Exploser le plafond).

Dans son avant-propos, l’autrice précise qu’elle défend un « féminisme matérialiste » associé à une perspective « écoféministe ». Les cinq chapitres qui suivent alors se déclinent ainsi : « lutter contre les violences masculines », « lutter contre les violences prostitutionnelles et pornocriminelles », « se réapproprier nos corps », « se réapproprier notre travail et repenser la famille », et pour conclure « se réapproprier nos vies ». Un vaste programme qui traite aussi bien du lesbianisme, du travail ménager, de la fiscalité, de la correctionnalisation des viols, des droits reproductifs, de la médecine, de la stratégie de l’agresseur, de l’instrumentalisation du féminisme à des fins racistes, et des désastres écologiques en cours ; avec parfois, pour ce faire, une mise en comparaison avec d’autres pays.

J’ai particulièrement apprécié sa critique du « consentement » – « un concept vicié » – qui rejoint celle de C. Le Magueresse, ainsi que sa dénonciation du calcul des impôts, qui va dans le même sens que le diagnostic posé par C. Delphy. Certaines des propositions de Céline Piques consiste en un recours à l’état pour pallier les inégalités. Elle plaide par exemple pour un « véritable service public de la petite enfance », quand le désinvestissement des hommes vis-à-vis de leurs enfants est flagrant. Sur ce sujet, la remarque de Delphy persiste : « Les revendications sont adressées aux patrons, ou à l’Etat, jamais aux hommes ». Et la question demeure : « Par où attaquer le « partage inégal » du « travail ménager » ? »

Voici quelques idées ou citations que j’ai particulièrement retenues du livre, et je ne doute pas que son lectorat en retiendra bien d’autres :

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Didier Epsztajn : Grimpons au sommet d’un building histoire d’aller croquer quelques avions de chasse

« La culture systémique du viol préside à l’organisation de nos sociétés occidentales. L’objet de ce livre est de montrer qu’elle irrigue aussi tout un pan de la culture pop : celui des dinosaures en littérature et au cinéma »

Loin des tristesses ou de l’arrogance de certaines analyses, Ïan Larue éclaire la nuit de ludiques images. Elle nous parle avec humour de dinosaures, de constructions mentales, de serpent et d’anathème religieux, « Les animales que nous fantasmons sous le nom de reptiles sont pensées comme notre envers diamétral », de scènes cultes hollywoodiennes, de reptiliennes et de déesses.

Je souligne sa capacité à rire des constructions sexistes des mondes, de l’idéologie sociale masculiniste, « Les petits riens comme les grands sauriens », des imaginaires normées pour que rien ne change dans la domination, des fantasmes masculinistes de bipède alpha et assassin, de la taxonomie hiérarchisante, de la glorification fantasmatique du tirex, des frontières construites et déplacées, « cette ligne mythifiée qui abrite la civilisation », des monstres qui éblouissent les petits garçons, de la jungle au prisme hollywoodien, des tartes à la crème du patriarcat, « Accuser la victime d’un viol d’avoir provoqué ce crime et la tragédie qui s’en suit est une des tartes à la crème du patriarcat »…

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Osez le féminisme ! (Communiqué de presse)

Osez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiques
Le 21 janvier 2021, Osez le féminisme ! a procédé à 200 signalements sur le site du ministère de l’Intérieur PHAROS. Les vidéos signalées sont des contenus illégaux hébergés par des sites pornographiques : actes de torture et de barbarie, incitations à commettre des crimes et des délits, pédocriminalité, viols, apologie de la haine raciale. Ces images intolérables contreviennent au droit pénal et international mais restent accessibles à toutes et à tous sur Internet.  Engagée depuis plus de 10 ans contre le système pornocriminel, l’association Osez le féminisme ! est partie civile dans ce qui se profile comme un procès historique en matière de violences sexistes et sexuelles avec 50 victimes identifiées, dont une trentaine bénéficient d’un accompagnement juridique, social et psychotraumatique par l’association, et potentiellement 500 hommes mis en cause. L’affaire “French Bukkake” a déjà un impact inédit avec 4 producteurs et 4 “acteurs” mis en examen en octobre 2021. Pour autant, les avancées restent trop timides au regard des dégâts considérables causés par l’industrie pornocriminelle.  La pornographie est une indutrie internationale multimiliardaire qui repose sur des activités illégales et sert d’alibi à des violences et humiliations extrêmes contre les filles et les femmes les plus vulnérables (femmes en situation de précarité économique, victimes de violences sexuelles, filles et femmes en zone de catastrophes humanitaires, etc.). Le consentement de ces femmes est extorqué, les vidéos des violences sexuelles qu’elles ont subies sont postées sur Internet, elles subissent des humiliations à grande échelle qui ont des conséquences physiques et psychologiques catastrophiques (prolapsus anaux et vaginaux, tentatives de suicide, brûlures, hospitalisations, etc.). Alors que ces réalités sont bien connues, les pouvoirs publics refusent de prendre leurs responsabilités. L’hégémonie et l’impunité des grandes entreprises productrices de contenus pornographiques reste immense : les victimes ont beau se tourner vers les autorités compétentes comme la CNIL, les vidéos postées sans leur accord restent en ligne et continuent de détruire leur vie.  Dans le même temps, l’impact sur la société toute entière est frappant. L’exposition des jeunes à ces contenus (l’âge moyen du premier visionnage d’une video  pornographique en France est situé entre 13 et 14 ans d’après l’IFOP) a des répercussions sur leur développement et la construction de leurs modèles sexuels, des comportements violents sont banalisés et reproduits, des crimes sont normalisés et érotisés. Nous dénonçons un deux poids deux mesures scandaleux : les vidéos que nous avons signalées sont de nature à susciter l’indignation dans n’importe quel contexte. Or, lorsqu’il s’agit de pornographie – et donc prétenduement de sexualité – tout semble devenir acceptable. Nous refusons cette hypocrisie coupable. Violence et sexualité ne doivent pas être mélangées, une ligne nette doit être tracée pour la protection de tou.te.s.  Osez le féminisme !, à travers la dénonciation de milliers de vidéos illégales dans 200 signalements sur le portail PHAROS, appelle le ministère de l’Intérieur à se saisir sérieusement du sujet des violences perpétrées et légitimées par le système pornocriminel.   
Osez le féminisme !

Le nombrilisme trans – pourquoi des allié-e-s deviennent des TERFS

Par Olivia Boustra.

Bien joué.

Vous avez amené un transfemme à être considéré comme suffisamment femme pour être admis dans une prison pour femmes. Vous avez mis un violeur dans une prison de femmes, et vous avez rendu ça acceptable. Vous avez laissé des femmes se faire harceler par un violeur jusqu’à… Vous avez rendu ça acceptable. Parce que la validation de la personne trans comptait plus.

Bien joué

Vous avez fait expulser deux femmes d’un refuge pour femmes. Sous prétexte qu’elles s’inquiétaient de la présence dans leur espace sécurisé d’un mâle intact (avec pénis et testicules). Parce que les sentiments de la personne trans avaient plus d’importance.

Bien joué.

Vous avez rendu « cool » le fait de menacer des femmes de violences. À partir du moment où vous la traitiez de « TERF », c’était normal. Elle le méritait. Une sale transphobe mérite d’être attaquée, n’est-ce pas ? Il est acceptable de battre des femmes à coups de poing lors de manifestations puisque c’étaient des TERFS…

Bien joué.

Vous tyrannisez les gens qui ne veulent pas baiser avec vous. Vous les qualifiez de transphobes. Parce que votre validation a plus d’importance.

Vous avez créé de nouvelles lois qui permettent à n’importe quel homme d’accéder aux espaces réservés aux femmes. Dès que cet homme déclare : « Je suis une femme », il est cru et admis. Ainsi, les espaces féminins, créés pour des raisons de sécurité, deviennent maintenant votre territoire. Parce que les personnes trans ont plus d’importance.

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